Histoire de la maison
Construite en 1705 par le trisaïeul de Lamartine, cette maison se dressait au cœur d’un vaste domaine viticole d’une cinquantaine d’hectares. C’est là que le jeune Alphonse passa une enfance simple, familiale et heureuse, profondément marqué par la personnalité de sa mère. Cette période éveilla sa sensibilité et féconda durablement son œuvre littéraire comme son engagement politique.
En effet, cette maison est bien plus qu’un décor d’enfance : elle fut, pour Lamartine, une source d’inspiration intime, une demeure d’âme, un repère fondateur. Il l’évoquera plus tard comme un véritable « nid de tendresse », formule touchante qui résume l’attachement indéfectible qu’il portait à ce lieu – un attachement dont l’écho résonne dans plusieurs de ses plus beaux textes.


« Là chaque heure du jour, chaque aspect des montagnes,
Chaque son qui le soir s’élève des campagnes
Chaque mois qui revient, comme un pas des saisons,
Reverdir ou faner les bois ou les gazons ; […]
Là mon cœur en tout lieu se retrouve lui-même ;
Tout s’y souvient de moi, tout m’y connaît, tout m’aime !
Mon œil trouve un ami dans tout cet horizon ;
Chaque arbre a son histoire et chaque pierre un nom. »
Milly ou la terre natale 1826




Devenue sa propriété en 1830, il y revenait chaque année : pour surveiller les vendanges, retrouver les paysages de son enfance, et rassembler ses souvenirs, comme on feuillette les pages d’un livre familier. Mais en 1860, accablé de dettes, il dut se résigner à vendre la maison – « la moelle de ses os », selon ses propres mots – un déchirement intime, à la mesure de l’attachement qu’il lui portait.
Il charge alors un marchand de biens de Cluny de trouver, parmi ses connaissances et ses amis, quelqu’un qui respecterait les lieux et préserverait l’âme de Milly.
Ce fut chose faite, et depuis cette date, la famille de l'acquéreur veille sur la maison avec un sens profond de la transmission. Générations après générations, elle s’attache à préserver les lieux dans l’esprit même de Lamartine, pour que sur tous ces objets familiers, sur ces murs, ces allées, sur les arbres, le lierre et les vignes; dans la douce lumière qui caresse les pierres et glisse entre les feuillages, nous puissions encore approcher et ressentir le « regard du poète ».


« Efface ce séjour, ô Dieu ! de ma paupière,
Ou rends-le-moi semblable à celui d’autrefois,
Quand la maison vibrait comme un grand cœur de pierre
De tous ces cœurs joyeux qui battaient sous ses toits. »
La Vigne et la maison 1856
Poésie Éternelle
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Milly - Maison d'enfance
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